De plus en plus reconnus et appréciés à travers le monde, les rhums de la Réunion étonnent souvent les amateurs de spiritueux par leur typicité. Ils doivent leurs qualités uniques au terroir dans lequel ils sont élaborés, mais aussi et surtout, à la passion des professionnels qui les fabriquent. Bénéficiant d’une indication géographique (IG) depuis 2015, les rhums de la Réunion respectent un cahier des charges très précis, gage d’un travail rigoureux.
Le moût destiné à la production de rhum traditionnel de sucrerie est issu exclusivement de mélasse (co-produit issu de la fabrication du sucre) ou de sirops.
Le moût destiné à la production de rhum traditionnel agricole est issu exclusivement du jus de canne. Tout ajout de sirop ou de sucre est interdit.
Les rhums blancs sont incolores du fait de leurs conditions de stockage. Ils présentent des caractères aromatiques fruités, végétaux, floraux et épicés. Les rhums traditionnels agricoles sont maturés en cuves pendant au moins 3 semaines entre la distillation et le conditionnement.
Un rhum est dit «brun» quand il est élevé en récipient de bois de chêne minimum 6 mois. Lorsque le rhum repose au moins 12 mois dans un récipient en bois de chêne, il peut indiquer la mention «élevé sous bois».
Du fait de son élevage sous bois, le rhum vieux peut prendre une coloration qui s’étend de l’or à l’acajou foncé. Il présente une palette aromatique très riche : on y retrouve des notes vanillées, épicées, boisées et fruitées (fruits confits et exotiques). Le rhum vieux présente une teneur en substances volatiles supérieure ou égale à 325 grammes par hectolitre d’alcool pur. Les rhums vieux sont élevés en fûts de chêne d’une capacité maximale de 650 litres, pendant une période minimale de 3 ans.
Appellations selon les âges :
Le rhum Grand arôme se caractérise par une grande complexité et une importante puissance aromatique. Il présente des notes épicées, balsamiques et amyliques caractéristiques. Le rhum Grand arôme est fabriqué à partir de moûts mélangeant mélasse, vinasses et eau mis à fermenter. Le rhum Grand arôme présente une teneur minimale en substances volatiles égale ou supérieure à 800 grammes par hectolitre d’alcool pur et une teneur minimale en esters égale ou supérieure à 500 grammes par hectolitre d’alcool pur.
C’est en 2015 que La Réunion décroche officiellement une indication géographique (IG) auprès de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) pour ses rhums. Objectif : valoriser la production réunionnaise et garantir aux consommateurs une qualité irréprochable dans le temps.
Pour pouvoir apposer la mention « Rhum de la Réunion », « Rhum Réunion », « Rhum de Réunion», « Rhum de l’île de la Réunion », les distilleries doivent respecter un cahier des charges très strict homologué par l’arrêté du 10 septembre 2021. La dernière version du cahier des charges de l’IG Rhum de La Réunion a été publiée au Bulletin Officiel du 4 novembre 2021. .
Cette IG concerne aussi bien le rhum blanc, le rhum vieux que le rhum grand arôme.
Le premier impératif pour bénéficier de l’IG est que le rhum soit fabriqué à partir des cannes à sucre de La Réunion : les distilleries ne peuvent donc s’approvisionner qu’en mélasse produite localement par l’industriel sucrier.
La Réunion fabrique aussi des rhums légers dont 90% partent à l’export, en vrac, vers l’Europe. Les rhums légers ont une part de non alcool plus faible et des caractéristiques organoleptiques peu marquées ce qui les rend plus faciles à boire. Ils sont utilisés en liquoristerie pour l’élaboration de spiritueux à base de rhum, comme les punchs ou les liqueurs. Les rhums légers n’entrent pas dans le cadre de l’IG Rhum de La Réunion.
Vous devez être âgé(e) au minimum de 18 ans pour pouvoir accéder à notre site.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Pour plus d’informations, consultez notre page « Promouvoir une consommation responsable ».