Cela fait maintenant plus d’un demi-siècle que le Rhum Charrette accompagne l’histoire de La Réunion. Lorsque l’administration décide d’en finir avec le système de vente en vrac du rhum, cinq producteurs de rhum réunionnais (les Sucreries de Bourbon, les Sucreries Léonus Bénard, la Société Adrien Bellier, la Société Quartier Français et les Établissements Isautier) décident de se fédérer en un groupement d'intérêt économique : c’est la naissance du GIE Rhums Réunion en 1972. D’abord sans nom, le rhum est rapidement baptisé « Charrette » en hommage à l’étiquette originale de 1976 sur laquelle le graphiste Eugène Gonthier a dessiné une « charrette bœuf » transportant de la canne. C’est en 2012, suite à la cession du groupe Quartier Français Spiritueux par Cofepp, que le GIE Rhum Réunion change de mains et passe dans le giron du groupe Réunionnaise du Rhum. Le groupe Réunionnaise du Rhum est détenu par des sociétés opérant dans le secteur de la canne à sucre (Victor Bellier Participation) et de la production de spiritueux (Chatel et Terroir Distillers). GIE Rhums Réunion dispose de ses propres installations de stockage et de conditionnement au Port où Charrette est assemblé à partir des rhums produits par les principales distilleries. Le succès du Rhum Charrette est tel qu’il est devenu ces dernières années l’un des rhums les plus vendus en grande distribution dans l’Hexagone (plus de 2,2 millions de litres vendus en 2023). Le Rhum Charrette s’est récemment lancé dans l’aventure des arrangés avec deux saveurs phare : l’épicé et le vanillé dont 315 000 bouteilles se sont écoulées l’an dernier. La marque a modernisé sa gamme en 2021 et propose désormais, en plus du rhum blanc traditionnel de sucrerie, du rhum agricole, du rhum brun et des rhums vieux.