En 2025, la filière Rhum de la Réunion fêtera les 10 ans de l’indication géographique Rhum de La Réunion. Une reconnaissance nationale, fruit d’un patient travail de recherches pour qualifier la typicité des rhums de notre île.
A l’origine,
les indications géographiques (IG) ont été créées pour protéger les productions
régionales, en définissant non seulement les qualités sensorielles d’un
produit, mais aussi ses modes de fabrication. Les IG permettent ainsi de
préserver des savoir-faire locaux et de faire vivre des patrimoines culturels
et gastronomiques régionaux. A La Réunion, peu de produits ont décroché ce
sésame. Seule la vanille de La Réunion dispose d’une IGP, indication
géographique protégée.
Car obtenir
une IG est un travail de longue haleine ! Le processus de reconnaissance
de l’IG Rhum de La Réunion a commencé par une demande auprès de l’INAO
(Institut national de l’origine et de la qualité), sous l’impulsion à l’époque du
Syndicat des Producteurs de Rhums de la Réunion (SPRR) en 2015.
Mais bien
avant d’obtenir l’IG, un important travail de caractérisation des rhums et des
méthodes de production avait été entamé, via la création d’un Comité de
Dégustation Rhum Réunion dès 2005. Il s’agissait alors de répertorier au sein d’un
document commun toutes les étapes de fabrication des rhums issus du terroir de notre
île. Matière première, fermentation, distillation, titre volumétrique, type de
fûts… Tout a été passé au crible! Un travail minutieux qui a permis d’aboutir
10 ans plus tard à la caractérisation organoleptique des différents rhums
réunionnais.
En 2015, le
premier cahier des charges de l’IG Rhum de La Réunion voit le jour : il
est homologué par arrêté ministériel et publié au Journal officiel. Ce cahier
des charges distingue 3 types de rhums : le rhum blanc, le rhum vieux et
le rhum grand arôme. Deux mentions complémentaires sont aussi reconnues :
le rhum brun (6 mois de maturation) et le rhum élevé sous bois (12 mois de
maturation).
Par la suite, la demande d’IG a été soumise à la Commission européenne pour validation finale en 2019, ce qui a abouti à une nouvelle publication du cahier des charges en 2021 au JO. Depuis toutes ces années, le respect de ce cahier des charges est vérifié en permanence par des organismes de contrôle agréés. Tous les ans, la commission en charge de l’examen organoleptique des produits finis sous IG Rhum de La Réunion, composée de professionnels compétents et d’experts, s’assure de la qualité des produits.
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d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.